Nouvel article invité!

La rentrée a eu lieu il y a quelques semaines et peut-être que, comme beaucoup, votre enfant n’aime pas l’école !

Dans cet article Elisabeth du blog jaimepaslecole.com nous donne quelques conseils pour accompagner un enfant qui n’aime pas l’école.

Dans la première partie elle nous explique pourquoi elle n’a pas aimé l’école. J’ai été particulièrement sensible à son témoignage car il reflète exactement ce que vit ma fille Louison, 8 ans, depuis la rentrée.

Dans la seconde partie, elle partage des pistes de solution afin d’amener progressivement votre enfant à apprécier et s’épanouir à l’école.

Quand Elisabeth m’a proposé cet article j’ai trouvé cela intéressant car j’ai tout de suite fait un parallèle entre l’alimentation et l’école : « mon enfant n’aime pas les légumes mais il doit en manger » et « mon enfant n’aime pas l’école mais il doit y aller »… alors que faire…

Merci Elisabeth pour ta contribution à Super Boîte à Lunch et bonne lecture !


Témoignage d’Elisabeth : Pourquoi je n’ai pas aimé l’école ?

Eh oui ! Je n’ai jamais aimé école, de la maternelle à mes études supérieures.
Vous trouverez dans ce billet, ce que j’aurais aimé que l’on fasse pour que j’apprécie l’école

Cependant, je ne pense pas qu’il existe de remède miracle pour faire aimer l’école à son enfant car chaque histoire est unique.

Comme vous le savez, l’école s’intègre dans un système constitué par la famille, les amis et les autres. Ces entités sont en interaction et peuvent toute jouer un rôle sur le bien-être à l’école.

Personnellement, j’aurais aimé…

Une école « authentique » où les enseignants laissent les enfants s’exprimer sans avoir à subir leurs remontrances dès qu’une erreur pointait le bout de son nez. Je me souviens que j’étais stressée et que j’avais peur du jugement, non seulement des adultes, mais aussi de mes camarades. Ce sentiment a perduré d’ailleurs bien des années plus tard…

J’aurais aussi souhaité de l’encouragement de la part des enseignants. J’avais besoin de sentir que je progressais mais, dans mon cas, les enseignants étaient plus enclins à sanctionner qu’à féliciter.

J’aurais apprécié qu’on me laisse travailler à mon rythme, et qu’on m’aide à progresser et à être plus efficace plutôt que passer des heures à rabâcher et à apprendre par cœur des matières que, de toutes façons, j’oubliais dès le contrôle ou l’examen passé. Sans compter la fatigue qui s’accumulait pour avoir cette fichue bonne note.

Bref, j’aurais souhaité qu’on m’apprenne à apprendre et pas seulement qu’on me fasse « ingurgiter » des connaissances.

J’aurais rêvé que l’école soit un lieu d’harmonie et de sociabilité. Apprendre à vivre avec les autres plutôt qu’être en perpétuel compétition. Mais qui est le premier de la classe ?

Et surtout j’aurais souhaité ne jamais être humiliée devant mes camarades. Je me souviens que mon institutrice avait tiré brutalement sur un porte-clef attaché à ma ceinture et avait hurlé qu’il était interdit d’accrocher quoi que ce soit à sa ceinture car ça ne servait à rien !


J’aurais aimé à la maison …

En famille, à la maison, ce n’était pas non plus un monde idéal.

J’aurais voulu que quelqu’un supervise mes devoirs et m’aide à apprendre.

J’aurais aussi aimé qu’on arrête de me répéter que la vie est dure et qu’il faut travailler d’arrache-pied pour réussir. Réussir dans la vie, les grands mots. Comme si trouver un « bon emploi » était le but ultime d’une existence !

Et puis, pourquoi serait-on obligé de souffrir pour soi-disant réussir ? Pourquoi les heures passées à travailler devraient obligatoirement être un calvaire ? Pourquoi cela ne serait pas également du temps de socialisation et d’épanouissement personnel ?

Ah, si j’avais pu aussi communiquer de manière plus constructive et bienveillante avec mes parents, plutôt qu’avoir des remarques ou des « tapes » dès que je faisais quelque chose de mal et aucun encouragement pour ce que je faisais de bien.

Enfin, j’aurai voulu passer moins de temps devant la télévision (la solution de facilité) et passer plus de temps dehors ou faire des activités comme visiter des musées ou faire plus d’activités sportives par exemple.

Vous comprenez maintenant la raison principale de l’existence de mon blog : jaimepaslecole.com


Que pouvez-vous faire si votre enfant n’aime pas l’école ?

Aujourd’hui les choses ont évolué. Les méthodes pédagogiques sont plus modernes et bienveillantes, les nouvelles générations de parents sont souvent plus axés sur la bienveillances et l’épanouissement personnel que la réussite à n’importe quel prix… et pourtant les enfants n’aiment toujours pas l’école !


Que faire ?

A l’école

1. Impliquez-vous dans la vie scolaire de votre enfant ! Communiquez avec les enseignants de façon régulière en assistant aux réunions. Pourquoi ne pas faire partie de l’association des parents d’élèves ? Le fait de participer à la vie de l’école permet aussi d’en discuter avec votre enfant. Celui-ci ressentira votre implication et cela pourra l’aider à s’intégrer. Si vous le pouvez, participez aux sorties scolaires. Bien sûr, cela réclame un peu de temps. Mais c’est important car votre enfant, voyant votre implication dans la vie de l’école, comprendra que ce n’est pas une « prison éducative » mais plus une communauté où l’on apprend et fait des choses ensemble.

2. Impliquez votre enfant. En cas de problème, parfois et selon l’âge de l’enfant, il peut être intéressant que votre enfant puisse assister à une rencontre que vous faite avec son enseignant. Il se sentira rassuré par votre présence et par l’échange constructif avec son professeur. Bref il se sentira plus acteur de sa vie scolaire.

3. Intéressez-vous également à son emploi du temps journalier et utilisez les activités comme point de repère pour se situer dans la semaine : lundi sport, mardi histoire, mercredi activité extra-scolaire…. S’il connaît bien ses repères, l’enfant se sentira plus en contrôle et en confiance. Il sera en terrain connu.


A la maison

4. Préparez-le psychologiquement à l’école. Pendant les vacances, amenez le voir sa nouvelle école. Le jour de la rentrée, il partira sur un « meilleur pied » ou en « terrain connu ». Cela sera donc moins intimidant ou effrayant.

5. Renseignez-vous sur le programme scolaire et ses activités à l’école. Vous pourrez ainsi trouver des idées de sortie ou d’activités le week-end ou pendant les vacances en rapport avec son programme. Par exemple, si votre enfant étudie les dinosaures, pourquoi ne pas l’emmener au musée de paléontologie. On peut aussi trouver des tas d’activités sur Internet !. Cela permettra à votre enfant d’asseoir ses apprentissages à la maison dans la continuité de ce qu’il a fait à l’école. Le programme de mathématiques peut être vu en faisant la cuisine par exemple !

6. Le jeu est un excellent moyen pour apprendre: comme les jeux de plateaux pour initier votre jeune enfant à l’arithmétique par exemple, les chasses au trésor pour la culture générale, les jeux bilingues pour l’apprentissage des langues etc….

 

 

 

 

7. Invitez ses copains ! Votre enfant sera ravi de montrer à ses amis son lieu d’habitation, il développera et renforcera ses liens d’amitié ! Et en général quand un enfant se fait des bons amis, il apprécie de plus en plus d’aller les retrouver à l’école.

8- Communiquez avec bienveillance même si votre enfant fait des crises. La discipline positive ou la communication non violente peut vous aider.

9. Soutenez-le et encouragez-le : intéressez-vous à ses devoirs même si vous n’avez que peu de temps. Si l’enfant a du mal avec ses devoirs il se sentira soutenu, aidé dans sa compréhension, sa façon d’apprendre donc rassuré et serein. A l’inverse s’il fait ses devoirs sans problème il se sentira fier de vous montrer sa maîtrise et son autonomie !

10. Félicitez-le régulièrement : mettez l’accent sur ses forces. Si un enfant est moins bon académiquement et meilleur en sport, félicitez-le sur ses résultats sportifs. Cela renforcera sa confiance en lui et ça lui donnera courage et motivation pour travailler sur les choses plus difficiles !

 

Pour conclure, les 2 éléments fondamentaux pour aider votre enfant à « dédiaboliser » l’école sont l’implication et la continuité. Implication à l’école avec les professeurs mais aussi à la maison avec les devoirs mais avec toutes les occasions ludiques pour apprendre autrement (cuisine, visites de musées ou de monuments en rapport avec les programmes étudiés, jeux sur des thèmes abordés à l’école, …). Continuité en montrant à l’école que l’école fait partie de la vie, que c’est un lieu d’apprentissage mais aussi d’amitiés et d’expériences intéressantes…

Et surtout, si vous aussi vous avez un jour détesté l’école…. Ne le dites pas à vos enfants !

 

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