Cet article s’adresse aux mamans/papas qui sont DÉCOURAGÉ(E)S, FRUSTRÉ(E)S ou AGACÉ(E)S de voir revenir le soir la LUNCHBOX de leur enfant PLEINE alors qu’ils avaient fait des effort pour préparer un BON REPAS.
Il s’adresse aussi aux PARENTS qui ont envie de VARIER les boîtes à lunch pour sortir un peu des sandwichs et des pâtes mais qui N’OSENT PAS car ils ont peur que leur enfant ne MANGE PAS À MIDI.
MON HISTOIRE
Pour ceux qui me suivent, vous le savez, quand j’ai commencé à préparer des lunchbox, mes enfants étaient âgés de 5 et 7 ans, et ils avaient déjà pris de MAUVAISES HABITUDES ALIMENTAIRES. Surchargée par mon travail, je les avais inscrits aux repas chauds de l’école et je leur donnais une boîte à lunch avec des sandwichs (toujours les mêmes et pas les plus sains) deux fois par semaine.
Donc quand j’ai décidé que tout cela C’ÉTAIT TERMINÉ et que nous allions maintenant manger sainement tous les midis cela n’a PAS ÉTÉ SIMPLE!
COMMENT EXPLIQUER À UN ENFANT QUE « C’EST BON POUR LA SANTÉ? »?
Comment allais-je faire pour que ce grand CHANGEMENT ALIMENTAIRE se passe bien?
Comment allais-je faire pour que mes enfants ne se mettent pas à REFUSER leur lunchbox ?
La cantine, ils aimaient plutôt ça car ils avaient du jus de fruit et des desserts bien sucrés et ils étaient très satisfaits des sandwichs au jambon ou aux œufs que je leur mettais deux fois par semaine dans leur boîte à lunch…
C’est à ce moment-là que tous les livres sur la psychologie de l’enfant que j’avais lus me sont remontés en mémoire et bien sûr la clef était évidente : j’allais leur EXPLIQUER!
C’était tout simple j’allais leur dire que « Maman avait été malade, qu’elle avait alors pris conscience de l’importance de l’alimentation et qu’elle avait donc décidé de cuisiner des bons petits plats sains et équilibrés pour que tout le monde soit en bonne santé ! ».
PREMIÈRE ERREUR la notion de « bon pour la santé » est bien trop ABSTRAITE pour des enfants de cet âge. Ils s’en foutent eux d’être en bonne santé, dans la majorité des cas ils le sont, donc pourquoi manger du quinoa au lieu des délicieux macaronis au fromage industriels ?
J’ai vite compris que pour « allumer » mes enfants sur le sujet, il fallait que je trouve quelque chose QUI LEUR PARLE. L’écrivain et philosophe américain Helbert Hubbard a dit “Vous pouvez amener un enfant à l’école, mais vous ne pouvez pas le forcer à réfléchir”.
Pour la nourriture c’est la même chose, vous pouvez préparer des lunchbox santé à votre enfant mais vous ne pouvez pas le forcer à les manger. Il faut donc le CONVAINCRE en utilisant des arguments qui LUI PARLENT.
Pour ma fille par exemple, une petit gourmande ayant tendance à prendre facilement du poids, j’ai utilisé sa passion : le patinage artistique. Je lui ai simplement expliqué que si elle mangeait mieux, c’est-à-dire les nouveaux plats que je lui préparais, elle aurait plus de tonus, d’énergie pour son patin. Compétitive comme elle est, je n’ai pas eu besoin d’épiloguer longtemps. Une amie savait que son fils de 7 ans était complexé car il avait un peu d’embonpoint et ses amis se moquaient de lui en sport. Quand je l’ai aidée à transformer ses boîtes à lunch, nous avons expliqué à son garçon que sa maman allait un peu changer ses repas et que ça lui permettrait progressivement d’être meilleur en sport et il était ravi…ça commençait bien.
Il y a également 2 LIVRES que je vous conseille de lire avec votre enfantBen entreprend sa boîte à lunch de Julia Gagnon (à partir de 6 ans) et pour ceux qui parlent anglais (je n’ai pas encore trouvé son équivalent en français, si vous avez une suggestion, surtout n’hésitez pas à me l’indiquer en commentaire) Why should I eat well de claire Llewellyn (à partir de 5 ans).
Mais pour mon fils, par contre cela a été un peu plus compliqué ce qui m’amène à mon prochain point……
CONSEIL # 1 : CONVAINCRE AU LIEU D’EXPLIQUER
COMMENT FAIRE DES CACHOTERIES À SON ENFANT SANS LUI MENTIR?
La nutritioniste Anouk Senekal dans l’article « Relation des enfants avec la nourriture : 7 phrases à éviter » explique qu’il ne faut pas « camoufler les aliments que l’enfant aime moins en lui faisant croire que le repas n’en contient pas car… cela augmente la méfiance de l’enfant envers les mets composés et mélangés ». Je suis d’accord avec le fait qu’IL NE FAUT PAS MENTIR à son enfant en lui faisant croire que le plat ne contient pas de courgettes par exemple, car il n’aime pas ça, mais je pense que l’on peut-être HONNÊTE et ASTUCIEUX.
Quand j’ai repris les lunchbox en main, mon fils avait alors 7 ans et ses mauvaises habitudes alimentaires étaient un peu plus ancrées que celles de sa sœur. En plus il était beaucoup plus difficile côté alimentation. Lui qui aimait tout petit, n’aimait presque plus rien. J’avais beau essayer de trouver des argument pour essayer de le convaincre de remanger des légumes, rien n’y faisait Alors j’ai utilisé un autre STRATAGÈME.
Pour diversifier son alimentation et réintroduire des légumes variés dans ses lunchbox, j’ai donc fait preuve d’ESPIEGLERIE.
Mon truc a été de couper en tous petits morceaux les légumes et de les mélanger à quelque chose qu’il aimait. J’ai ainsi, par exemple, réussi à lui faire manger du kale alors qu’il était totalement rebuté par la vue de ce légume. Je ne lui ai jamais menti en lui disant qu’il n’y avait pas de kale, je lui ai simplement dit que je testais une nouvelle recette que j’avais mise dans sa thermos et qu’il me donnerait son avis le soir.
Pour découvrir la recette qui a fait mouche : cliquez ici
Quand le soir quand je voyais que la thermos avait été goulument mangée et qu’il avait donc apprécié sa lunchbox, je m’amusais à lui faire DEVINER LES INGRÉDIENTS DE LA RECETTE. Quel plaisir de voir son visage médusé quand il apprenait qu’il avait mangé du kale et quel amusement quand souvent la surprise laissait place à la FIERTÉ d’avoir mangé un légume vert sans ronchonner !
Parfois il n’avait pas aimé, il en restait et ce n’était PAS GRAVE… Je vous rappelle qu’il faut parfois qu’un enfant goûte entre 15 et 20 fois d’un aliment pour l’apprécier donc ne pas aimer une fois cela ne veut pas dire que votre enfant n’aimera pas un jour… cela va prendre un peu de temps c’est tout. Selon la préparation, les aliments ont des goûts différents, ma fille par exemple n’aime pas les patates douces quand je les cuise de manière traditionnelle mais elle les adore en dans cette recette de muffins salés…
CONSEIL # 2 : UN PEU D’ESPIEGLERIE POUR QUE SON ENFANT GOÛTE DE TOUT
TÉLÉCHARGEZ gratuitement ICI la fiche pratique : LUNCHBOX, LES 5 CLEFS DE LA RÉUSSITE.
COMMENT CHOISIR QUAND RÉPONDRE AUX QUESTION DE SON ENFANT ?
Il faut, dans la mesure du possible, toujours répondre aux questions de son enfant, cela signifie qu’il est curieux, éveillé et ça l’aide à développer son esprit critique comme le décrit Sabrina Féret-Hubert, hypnothérapeute et coach dans son livre Curiosité et esprit critique chez l’enfant.
Mais il y a question et question et moment et moment…
Et en ce qui concerne les lunchbox le MAUVAIS MOMENT c’est LE MATIN. Je n’ai jamais caché à mes enfants ce qu’ils mangeaient mais j’ai toujours choisi mon moment pour répondre à la sempiternelle question :
« Maman qu’est-ce qu’il y a dans ma LUNCHBOX aujourd’hui? »
J’ai rapidement compris que j’allais m’arracher les cheveux en répondant à cette question le matin…Au départ c’est avec une certaine fierté que je leur présentais le plat préparé la veille ou le matin-même avec amour, aussi quand je me trouvais confrontée à des « mais maman j’aime pas les champignons », « moi j’aime mais j’aime pas le poivron »… j’étais vite exaspérée et la polémique s’envenimait rapidement, mon NIVEAU DE STRESS atteignait des sommets !
J’ai donc pris l’habitude de répondre à cette question avec enthousiasme mais fermeté pour clôturer le sujet «C’est une surprise!». C’est d’ailleurs de là qu’est venue l’idée de la création du jeu DIVINO CIBUS, un jeu qui m’a vraiment aidé à développer la curiosité culinaire de mes enfants entre 5 et 9 ans.
Si les jeux culinaires vous intéressent, découvrez LA FABULEUSE AVENTURE NUTRI-LUNCH.
CONSEIL# 3 : LAISSEZ LA MAGIE DE LA SURPRISE OPÉRER
UNE ERREUR À ÉVITER
POUR ÊTRE SÛR(E) QUE VOTRE ENFANT LA MANGE, FAUT-IL QU’IL PRÉPARE LUI-MÊME SA BOÎTE À LUNCH ?
C’est une question que l’on m’a beaucoup posée et qui m’amuse beaucoup. J’ai lu des dizaines et des dizaines d’articles sur l’implication des enfants en cuisine et ils disent TOUJOURS LA MÊME CHOSE : «Il faut impliquer les enfants».
COMMENT ? Tous les livres, articles, journaux disent la même chose :
- Faire les courses avec eux et les laisser toucher et choisir certains aliments.
- Cuisiner avec eux et les faire participer en s’adaptant bien entendu à leur âge.
- Leur parler, leur expliquer l’importance de « bien manger ».
Je ne reviendrai pas sur ce dernier point et je suis d’accord avec les deux premiers. Par contre j’ai failli m’étouffer le jour où j’ai entendu une nutritionniste expliquer que pour alléger sa charge mentale il fallait rendre ses enfants (de moins de 10 ans) autonomes et les laisser préparer eux-même leur lunchbox !
«T’en fait pas maman, je m’occupe de ma lunchbox !»… Autant j’ai adoré lire avec mes enfants le livre Ben entreprend sa boîte à lunch dans lequel dans lequel le petit Ben de 7 ans et ses amis prennent les choses en main et se préparent de délicieuses lunchbox santé de manière autonome, autant c’est resté du domaine de la fiction chez moi.
De mon point de vue, on ne peut pas laisser un enfant de moins de 10 ans préparer sa lunchbox et encore moins lui laisser décider ce qu’il mange! D’ailleurs Marie-Claire Thareau-Dupire l’explique très bien dans son célèbre livre Mon enfant mange de tout : « Si on laissait son enfant faire, il ne se nourrirait que de coquillettes et de jambon ! Or c’est entre 2 et 10 ans que se mettent en place les repères alimentaires qui dicteront ses préférences le reste de sa vie. »
Pour moi l’alimentation fait partie de L’ÉDUCATION. On ne demande pas à ses enfants de s’éduquer tout seul (quoique de plus en plus avec les Ipad et l’Internet…) et généralement on ne les laisse pas se nourrir tout seul, donc la lunchbox, hélas pour nous, c’est « notre job de maman/papa ». Si je laissais mon fils se préparer ses boîtes à lunch, il mangerait tous les jours un sandwich au jambon ou un bagel au saumon et ça ne lui poserait aucun problème…il rajouterait peut-être quelques petites tomates cerise pour me faire plaisir mais il ne mangera jamais un plat repas équilibré à midi.
Lui demander dans son avis pendant la planification par exemple, le mettre à contribution, OUI, le laisser faire seul, NON! J’ai donc rapidement compris à mon corps défendant que les boîtes à lunch j’allais en avoir pour des années…alors autant bien commencer pour se simplifier la vie
La planification alimentaire vous intéresse, lisez Lunchbox, le secret pour rester Zen.
Si je récapitule, pour s’assurer qu’un enfant mange les lunchbox saines et équilibrées que vous lui préparez il n’y a pas de RECETTE MIRACLE, c’est une question D’EDUCATION.
Vous devez parler avec lui de l’importance de l’alimentation en ADAPTANT VOTRE DISCOURS À SON ÂGE, en lisant des livres en faisant des jeux comme le DIVINO CIBUS pour l’intéresser et surtout le CONVAINCRE. Ensuite il ne faut pas hésiter à faire parfois preuve d’ESPIÉGLERIE pour lui faire découvrir les nouveaux plats. Si vous utilisez LES RECETTES de Super Boîte à Lunch qui ont été testées et appréciées par des dizaines d’enfant, je vous garantis qu’il sera souvent agréablement SURPRIS!
Moi aussi j’ai essayé de couper les légumes en tout petits morceaux et ca a très bien marché! Les enfants ont aimé sans demander ce que c’était alors qu’ils ne voulait pas manger d’aubergine !
Bonjour Clara, je suis contente que cela fonctionne aussi chez vous !